De mauvaises cuisines bancaires se préparent

Il s’en prépare de belles dans le système bancaire européen, où le mot d’ordre est consolidation, c’est à dire concentration ! Afin d’améliorer leur faible rentabilité (comparé aux banques américaines), les banques n’ont pas trente-six solutions : diminuer leurs coûts ou grossir grâce à des acquisitions. Le premier exercice a ses limites, de nombreuses suppressions d’emplois étant déjà dans les tuyaux, tandis que la seconde rencontre des obstacles qu’il faudrait lever. C’est en chemin !

Les envies rentrées du monde bancaire

Manger ou être mangées, tel est le dilemme devant lequel, à les entendre, les grandes banques européennes seraient placées. Certes, elles ne font pas le poids devant les mastodontes américains qui font la loi sur les marchés, ni en terme de capitalisation boursière, ni de retour sur capitaux propres (ROE). Mais la concentration qu’elles voient comme recours en ces temps de vache maigre question rendement rencontre de gros obstacles. Question vocabulaire, elles préfèrent d’ailleurs parler de « consolidation » pour ne pas rebuter.

L’inconnue des banques européennes subsiste

Les mesures de régulation financière ont principalement visé les banques, comme cela vient d’être largement évoqué. Les établissements européens, on en parle moins, sont loin d’avoir retrouvé la santé de leurs homologues d’outre-Atlantique ; ils abordent une nouvelle phase de la compétition avec eux dans des conditions défavorables, rencontrant de nombreux obstacles à leur concentration. Celle-ci est désormais engagée, impliquant si nécessaire des sauvetages financiers mobilisant des moyens de plus en plus gigantesques.